Le recul du trait de côte lié au mouvement des falaises

Les falaises évoluent avec les années. Le recul du trait de cote lié au mouvement des falaises est brutal et visible immédiatement. Il résulte d’un abaissement brutal d’un pan de falaise qui peut faire suite :

  • à des infiltrations d’eau par la surface qui désagrège et effrite les roches ;
  • à des infiltrations d’eau de mer à la base de la falaise qui use et fragilise le pied de la falaise.

 Les falaises constituées de roches dures comme le granit et le grès résistent à l’érosion mais lorsqu’elles sont formées par de la craie, de l’argile, elles sont moins stables.

Une falaise directement en contact avec la mer est appelée falaise vive. Au fil du temps, des roches s’amassent à son pied : elle devient falaise morte lorsqu’elle n’a plus aucun contact avec la mer. Entre-temps, la falaise est stabilisée lorsqu’elle n’est plus atteinte par les vagues, sauf en cas de tempête.
 

Falaises d'Equihen-Plage : éboulements

Audinghen - Gris-Nez

 

Wimereux : éboulement massif spontané (2009)

 

Le Portel : front de mer urbanisé en haut de falaise avec ouvrage de protection

Dans le Pas-de-Calais, les falaises observables ont des caractéristiques géologiques et géomorphologiques bien différentes suivant les secteurs (falaise crayeuse plus ou moins marneuse, argilo-calcaires, argilo-gréseuses, limoneuses …)

Ces différences de caractéristiques, sous l’effet de facteurs extérieurs tels :

  • météoriques (pluies, vent, variation de températures)
  • marins (houles, courant, transport de sédiment)
  • anthropiques (piétinement de la corniche, rejets d’eaux, bombardement passés)

engendrent des comportements géo mécaniques et des mouvements de terrains hétérogènes et plus ou moins complexes. C’est le départ de matériaux, en continu ou par saccades selon le type de mouvement (glissement, éboulement) qui provoque le recul du trait de côte.